26000 Valence
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Quelque expérience …

De l'intérêt des techniques "oubliées"

De Marseille à Valence

Arrière-arrière petit fils d’un géomètre (Jean Joseph Baptiste dit Cadet Barrière qui nous léga ses premières sources * et ingénieur « bâtiment » durant quatre décennies, j’ai eu l’occasion d’assister à l’évolution de certains modes de construction à ma très petite échelle . Parallèlement l’harmonisation européenne a été l’occasion d’une profonde refonte réglementaire. Ainsi dans le domaine du béton armé, j’ai « navigué » du « CCBA68 » à l’eurocode 2 et constaté l’évolution des pratiques avec par exemple la quasi-disparition des aciers doux dans les ouvrages en béton armé .

Livre de géométrie du terrain / topographie de Jean Baptiste Barriere de 1713

Par contre sous certains aspects on ne peut pas dire qu’il y ait vraiment une « révolution » dans l’acte de construire ., Pour l’illustrer le premier chantier sur lequel j’ai eu à faire mes preuves en 1976 « la SPA Terrin » à Marseille n’avait rien à envier à ceux d’aujourd’hui notamment les techniques : – précontrainte pour les fermes IV (inertie variable) type PPB (devenu KP1) – post-contraintes pour les poutres de pont roulant) ainsi que la batterie de contrôles (résistance mais aussi plasticité / slump test) loin d’être généralisés sur les chantiers des bâtiments contemporains.

Ateliers SPA Terrin Marseille

Le métier d’ingénieur et surtout de controleur technique m’a permis d’être confronté, lors de diagnostics à des ouvrages ne correspondant à aucun référentiel connu. Ainsi l’un de mes premiers diagnostics « solidité » réalisé aux ex-usines Téziers (implantées au Sud de Valence depuis la fin des années 40), j’ai eu à diagnostiquer des poutres « béton » supportant des surcharges de quelques dizaines de tonnes et dont les armatures transversales étaient constituées d’un simple « grillage à poules » : il s’agissait en fait de l’ébauche de la technique de précontrainte (disposition confirmée par la présence d’aciers type HLE / haute limite élastique).

De Clermont à Abidjan

Cet attrait pour les techniques « anciennes » provient certainement aussi de ma formation initiale : avant de travailler sur les ouvrages d’art après une spécialisation à l’ISBA , j’ai eu l’opportunité , à l’occasion de mon mémoire d’ingénieur au CUST de Clermont Ferrand (devenu Polytech ) de m’initier dès 1980 à la construction en terre que le Craterre (Grenoble) remettait au goût du jour , tout particulièrement au pisé surlequel nous avions perdu beaucoup d’informations . Presque 40 ans après avoir eu les honneurs d’une exposition au centre Beaubourg sous l’ère Mitterrand, les techniques viennent tout juste d’être réintégrées dans nos référentiels avec l’édition en 2018 d’un « Guide de bonnes pratiques de la construction en terre crue« .



Murs en pisé

En 1982 j’ai eu l’occasion durant la coopération au LBTP d’Abidjan (filiale du CEBTP) de mettre en application cette connaissance lors d’opération de construction de bâtiments en briques de terre crue (adobe) dans les réserves d’Azagny et ……

Stand géobéton salon SINOVA Abidjan
Expérience construction en terre