Conception
Les planchers béton type dalle pleine n’ont pas subi d’évolution notable durant ces dernières années sinon que la qualité des matériaux : résistance caractéristique des bétons et limite élastique des aciers a permis d’optimiser les sections – sachant que ces dernières restent néanmoins toujours tributaires des conditions de flèche (déformations limites en fonction des ouvrages fragiles ou pas ,supportés )
On peut seulement noter au niveau de ce type de dalle que , du fait des coûts de main d’oeuvre et de coffrage , les formes se sont plutôt simplifiées avec la quasi disparition des planchers « chapiteaux » ou « à nids d’abeille «
Déjà au début du 20ème siécle Eugène Wibratte auteur en 1926 de l’ouvrage « les procédés modernes d’exécution des planchers en béton armé et les hourdis Roger » https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k8508802.r=hourdis%20Roger?rk=42918;4 écrivait: la forêt mutilée est la mère du béton armé … dès la vulgarisation du béton armé les chercheurs ont passionément dirigé leurs travaux vers des solutions économisant les boisages
La spécificité de ce type de plancher était que la dalle était portée pare les seuls poteaux les murs périphériques étant généralement rapportés et donc non porteur
Les planchers « champignons » réalisés de nos jours comportent rarement des chapiteaux
Les planchers « béton » ont connu durant les dernières décennies une évolution significative aussi bien au niveau des éléments porteurs avec notamment la mise en oeuvre des élements préfabriqués (planchers à base de poutrelles en BA puis précontraintes) que des éléments de remplissage : voutains hourdis permettant de limiter voire de supprimer les sujétions de coffrage (un autre de leurs avantages était l’incorporation de cables cables ou canalisations dans les alvéoles).
La nature des hourdis variera selon la région ou l’époque : avant la mise en oeuvre relativement récente des hourdis polystyrène , on trouve comme variante aux hourdis béton – la terre cuite voire les roseaux
Pour chaque matériau il existe diverses formes de hourdis (hauteur et largeur variable) comportant un nombre variable de nervures par exemple dans le cas du roseau on distinguera le hourdis Christin de l’ipsotherme Chauvet dont l’ossature est raidie par des traverses obliques ou verticales .
On peut aussi rencontrer une technique mixte avec des porteurs béton et une finition bois